Biodiversité

L'homme se doit d'être le gardien de la nature, non son propriétaire. - Philippe St-Marc

Afin de promouvoir la protection de la biodiversité en milieu agricole, Permaculture Nàdàso prévoit développer un réseau de sentiers qui donnera accès à une parcelle protégée du terrain comportant plusieurs écosystèmes. Ces écosystèmes abritent une multitude d'espèces animales et végétales dont certaines sont vulnérables, voire menacées. Le réseau de sentiers permettra aux visiteurs de profiter de moments de plein air, mais aussi de réaliser l'importance des habitats naturels pour la préservation des espèces.

Notre entreprise a le soucis de produire des aliments sains et de protéger l'environnement dans lequel ses activités prennent place. Et comme la stabilité d'un environnement ou d'un écosystème est directement liée à la richesse de sa biodiversité, la protection de l'environnement fait partie intégrante de nos valeurs. Nous demeurons à l’affût des nouvelles informations afin d’améliorer et d'adapter nos méthodes de travail agricole au bien-être de la nature.

Suite à la sortie de résultats d'études exhaustives au niveau provincial, national et mondial au cours des dernières années, notre entreprise propose des solutions durables afin de relever les défis auxquels nous faisons face. Afin d'avoir une ligne directrice de développement, nous avons consulté les données et résultats de trois organismes de recherche : le rapport du COGIRMA (Comité sur la gestion intégrée des ressources en milieu agricole) de 2007, les statistiques et résultats de Statistiques Canada - Division de l’agriculture, et le rapport de 2019 de l'IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services ). Ce dernier est le document le plus exhaustif réalisé à ce jour, produit par 145 experts issus de 50 pays avec l'aide additionnelle apportée par 310 autres experts. Le rapport évalue les changements au cours des cinq dernières décennies et fournit un aperçu complet de la relation entre les trajectoires de développement économique et leurs impacts sur la nature selon le communiqué de presse de l'ONU datant du 6 mai 2019.

Sur la base de ces rapports, Permaculture Nàdàso s'engage à innover ses techniques et méthodes de culture afin d'en arriver à une production durable et une protection accrue du territoire et de la faune.

Voici certaines conclusions et résultats que nous avons retenus pour aiguiller la direction de l'entreprise :

Le côté sombre de l'information :

1- Le changement d’utilisation du territoire, largement dicté par l’agriculture, la foresterie et l’urbanisation, constitue la principale menace à la biodiversité terrestre.

2- Nous utilisons l'équivalent de1,6 planète Terre pour maintenir notre mode de vie actuel, et les écosystèmes ne peuvent pas répondre à nos demandes.

3- Des dizaines et même des centaines de fois plus élevé: le taux actuel d'extinction des espèces dans le monde est supérieur à la moyenne des 10 derniers millions d'années, et ce taux s'accélère

4- Plus d'un tiers de la surface terrestre du monde et près de 75% des ressources en eau douce sont maintenant destinées à l’agriculture ou à l’élevage.

5- 100 millions d’hectares d'expansion agricole dans les régions tropicales de 1980 à 2000, principalement due à l'élevage du bétail en Amérique latine (+/- 42 millions d’hectares), et aux plantations en Asie du Sud-Est (+/- 7,5 millions d'hectares, dont 80 % de palmiers à huile). La moitié de cette expansion s’est faite au détriment de forêts tropicales intactes

6- Les zones urbaines ont plus que doublé depuis 1992.

7- 87%: des zones humides présentes au 18e siècle ont été perdues en 2000 - la perte de zones humides est actuellement trois fois plus rapide, en termes de pourcentage, que la perte de forêts.

8- La dégradation des sols a réduit de 23% la productivité de l’ensemble de la surface terrestre mondiale.

9- La perte de biodiversité est particulièrement préoccupante puisque contrairement à plusieurs problématiques environnementales, elle est irréversible.

Le côté positif de l'information :

1- La production alimentaire pourrait être la première victime du changement climatique, mais l’agriculture durable peut contribuer à résoudre le problème.

2- Les trois quarts de l'environnement terrestre et environ 66 % du milieu marin ont été significativement modifiés par l’action humaine. En moyenne, ces tendances ont été moins graves ou évitées dans les zones qui appartiennent à ou sont gérées par des peuples autochtones et des communautés locales.

3- L'achat d’aliments locaux de saison peut également aider l’environnement en réduisant l’impact du transport des aliments. Les produits locaux et saisonniers ont également meilleur goût.

4- Les haies, les clôtures et les brises-vent peuvent offrir un abri à de nombreuses espèces sauvages et leur permettre de se nourrir et de se reproduire. Ils peuvent aussi servir de corridors très utiles permettant aux animaux de se déplacer d’un habitat à un autre.

5- Du point de vue des agriculteurs, les avantages découlant de la faune comprennent la pollinisation, une érosion réduite du sol et la lutte naturelle contre les ravageurs.

6- La biodiversité constitue une police d’assurance en cas de problèmes imprévus ; elle permettra aussi des usages qui sont impossibles à prévoir aujourd'hui.

Les recommandations à suivre :

1- La zone agricole demeure généralement plus favorable pour la faune que les zones urbaines. Pour cette raison, il faut augmenter les efforts entrepris pour protéger l’étendue des terres agricoles, leur qualité et les habitats fauniques qui s’y trouvent.

2- Favoriser le contrôle des ravageurs en utilisant préférablement leurs ennemis naturels et les approches de la lutte intégrée.

3- Éviter que des espèces fauniques indigènes ne deviennent en situation précaire et supporter celles qui le sont déjà.

4- Entretenir un paysage et un environnement propices à accueillir d’autres utilisateurs du territoire pouvant contribuer à l’économie des communautés locales.

5- Construire des systèmes de cultures sans déchets et transformer ou stocker une partie de la production, ce qui réduit l'importation de nourriture en dehors de la saison de récolte.

6- Partager les connaissances et l'information.